about concord / acte de cohabitation

CONCORD (noun) : agreement and peace between countries and people.

Le nom de la petite bourgade ne doit rien au hasard. Fondée en 1678, elle est, depuis plus de trois siècles, le lieu d’un accord secret entre humain.es et midnighters en quête de paix. Dans un monde où leur existence cause alors au mieux la défiance, au pire la cruauté, nombre d’êtres surnaturels ont trouvé refuge dans cette colonie naissante. Le marché fut signé en ces termes : leur présence à Concord resterait clandestine mais à l’abri des menaces, en échange de la tranquillité des mortel.les (qu’il est, par exemple, interdit de manger - faut-il le préciser).
Au fil du temps, le mot s’est répandu et, peu à peu, la petite ville a vu ses rangs grossir de nombreux.ses midnighters en mal d’apaisement. Trois siècles plus tard, l’ancien traité est toujours d’actualité, et la grande majorité des habitant.es de Concord ignorent encore tout des créatures nocturnes qui partagent leurs rues.

Acte de cohabitation de Concord
13 juin 1678
archives municipales de Concord (dossier verrouillé)

Ratifié ce jour, en présence de Major Amias Dutton, gouverneur temporaire de Concord, et de Lady Zella Brandeis, représentante de la communauté des midnighters du Nord-Ouest, l’acte de cohabitation de Concord, Massachusetts, est émis en ces termes :

Le gouvernement de Concord s’engage à :
1. ne pas diffuser d’informations concernant l’existence de créatures surnaturelles (ici désignées par le terme midnighters).
2. n’émettre aucune accusation à l’égard de créatures surnaturelles, véridique ou non.
3. considérer les midnighters au même titre que n’importe quel habitant.e de Concord en leur fournissant accès à ses établissements,  logements, etc.
4. permettre l’existence d’établissements réservés aux midnighters, dans la mesure où ceux-ci n’impactent pas l’activité humaine.
5. permettre l’approvisionnement des midnighters en moyens de subsistance diversifiés.
6. contrôler la présence des chasseur.euses, qui ne peuvent exercer sur le territoire de Concord.

La communauté de midnighters du Nord-Ouest s’engage à :
1. ne pas dévoiler son existence de quelque manière que ce soit.
2. ne s’en prendre à un.e humain.e sous aucun prétexte.
3. ne pas troubler l’activité humaine de Concord.
4. diversifier ses moyens de subsistance, notamment alimentaires.
5. prendre part à la vie de Concord comme tout.e autre citoyen.ne.
6. prévenir en interne toute forme de conflit entre midnighters qui pourrait impacter les habitant.es de Concord.

Le gouvernement de Concord stipule ici qu’il ne reconnaît pas publiquement l’existence des midnighters et démentira formellement toute forme d’accord. Il ne s’engage nullement à assurer la sécurité des midnighters, qui devront prendre leurs propres dispositions pour maintenir secrète leur existence et leurs conditions de vie.